Durabilité

Promotion de la santé

Axes d’intervention

Le dispositif de l’AVASAD, en sa qualité d’acteur socialement responsable, a inscrit le développement durable dans ses Axes et objectifs stratégiques 2020-2025 comme ligne de réflexion transversale à toutes les dimensions de son engagement.

Dans une dynamique de santé durable, il s’engage à répondre aux enjeux sociaux, économiques et éthiques, mais également environnementaux, ceci, en initiant des actions concrètes. Afin de prendre des mesures tangibles tout en s’assurant qu’elles soient basées sur des données documentées, l’année 2022 a été marquée par une volonté d’identifier les activités du dispositif ayant le plus important impact environnemental. Ainsi, en partenariat avec un prestataire externe spécialisé, le Groupe de travail pour la durabilité de l’AVASAD a élaboré un bilan carbone sur l’ensemble du dispositif. Les résultats ont permis d’identifier l’empreinte carbone globale ainsi que les domaines en liens directs avec les activités de l’institution dans lesquels elle est la plus importante.

Dans la mesure où le maintien à domicile, que ce soit pour l’aide ou les soins, nécessite de se rendre chez le client, c’est sans surprise que le déplacement représente la principale source d’émissions de CO2. Dans l’ordre, la mobilité est suivie par les achats et la vente de biens et services, tels que les repas livrés aux bénéficiaires, les contrats de téléphonie ou encore le matériel médical utilisé par les intervenants ou vendu aux clients. Les serveurs, les ordinateurs, le matériel de bureau, etc. leur emboîtent le pas, tandis que les émissions de CO2 en lien avec le secteur de l’énergie ferment la marche, notamment pour remplir les besoins en chaleur.

Ces résultats ont permis de tirer des lignes claires sur les axes d’intervention et des pistes d’amélioration tangibles ont pu être formulées. En 2022, ce sont les questions de mobilité qui ont été traitées prioritairement.

Mobilité et optimisation des déplacements

Les déplacements dans les milieux de vie des clients, où qu’ils se trouvent dans le canton de Vaud, sont intrinsèquement liés à la mission de l’AVASAD. Ainsi la mobilité, avec 49% des émissions totales, représente la principale source d’émissions de CO2.

Chaque semaine, ce sont près de 88’500 prestations que les collaborateur∙trice∙s des CMS effectuent dans le canton de Vaud, qui s’étend sur plus de 3’200 km2. En 2021, ce sont près de 14 millions de kilomètres qui ont été effectués, tous modes de déplacement confondus. Considérant l’évolution démographique dans le sens d’un vieillissement de la population vaudoise, ainsi que l’augmentation des sollicitations auprès des CMS, il est probable que les distances parcourues annuellement par l’ensemble des collaborateur∙trice∙s augmentera encore à l’avenir.

Dès lors, les enjeux liés aux déplacements, tant dans les moyens utilisés que dans l’organisation des tournées et le développement de notre présence sur le territoire par les CMS, représentent une priorité dans les réflexions à mener pour limiter les émissions de CO2 du dispositif.

Le report modal, transfert d’un moyen de transport vers un autre, reste à ce jour le moyen le plus efficace pour diminuer les émissions liées à la mobilité. Cette réorientation vers des modes de déplacement alternatifs tels que les transports en commun, le vélo, le vélo électrique, etc. a un impact sur toutes les sources d’émission de CO2 en lien avec la mobilité.

Fort de ces constats, des pistes d’amélioration ont été émises, certaines d’entre elles concrétisées, afin de proposer des solutions de mobilité plus respectueuses de l’environnement aux collaborateur∙trice∙s du dispositif de l’AVASAD.

En parallèle, il a été question de mettre en place le cadre permettant de les limiter. Ainsi, les possibilités de télétravail ont été généralisées et étendues pour l’ensemble des collaborateur∙trice∙s du dispositif ; jusqu’à deux jours de travail à distance par semaine sont désormais possibles pour les équivalents temps plein, tandis que la règle est appliquée au prorata du taux d’activité pour les personnes à temps partiel.

Par ailleurs, des réflexions menées sur la base d’une lecture géographique de la localisation des CMS ont été menées, notamment en vue d’identifier les optimisations possibles en termes de déplacements des intervenants de terrain.

S’agissant d’inciter au report modal, des flottes de vélos électriques ont été mises en service à titre de projet pilote. C’est le cas dans un nombre important de CMS, notamment dans la Broye via l’initiative « Bike to Work » ainsi que dans le nord vaudois où 1’200 kilomètres ont été effectués en vélos électriques sur une période de quatre mois. Ces derniers, attribués personnellement, complètent les autres modes de transport selon la nature des tournées du personnel de terrain. En outre, ce dernier peut en bénéficier de manière illimitée pour usage privé. Cette démarche permet d’allier une réduction des émissions de CO2 à la promotion de la santé des collaborateur∙trice∙s.

D’autre part, si la flotte actuelle des véhicules du dispositif avait d’ores et déjà été pensée en termes d’économicité de CO2, son prochain renouvellement, en 2024, représente une réelle opportunité. Une flotte de véhicules d’entreprise d’une durée de vie prolongée et comprenant des modèles de véhicules plus compacts, légers, hybrides ou encore électriques constitue une piste tangible. La proposition d’autres solutions de mobilité à plus large échelle telles que des abonnements de transport en commun, l’extension de l’usage du vélo électrique, la marche ou encore le car-sharing (ex. Mobility) représente également un grand intérêt.
Dans cette optique, et en vue d’évaluer l’intérêt des collaborateur∙trice∙s pour un véhicule de la flotte et/ou d’autres possibilités en mobilité, un sondage a été créé en 2022. Des questions en lien avec les habitudes de déplacement des collaborateur∙trice∙s, tout comme leur intérêt pour un véhicule de la flotte d’entreprise, un abonnement Mobility et encore de transports publics ont par exemple été posées. Les premiers retours sont attendus dès le printemps 2023 afin de documenter les axes d’amélioration, d’analyser et d’élaborer un plan d’action dans la continuité.